StadiumBox est le premier coffret cadeau dédié au sport (football, rugby, handball, basketball). Il contient 2 places pour un match au choix, un guide du Supporter personnalisé aux couleurs du club, un kit de supporteur aux couleurs du club. Il est distribué dans de grandes enseignes (Auchan, Système U, Leclerc, Monoprix, Amazon...). Lentreprise est composée de 9 personnes et a réalisé 2,3 millions de chiffre daffaire en 2016.

  1. Bonjour Bertrand, peux-tu te présenter ?

J’ai 34 ans, je suis marié et j’ai 3 enfants. J’ai monté StadiumBox il y a maintenant 5 ans avec mon associé Hugues Charmet.

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  1. Peux-tu nous parler de votre entreprise ?

Elle est née il y a cinq ans, en partant d’abord d’une envie, qui était celle de monter sa boîte. J’avais eu une première expérience de salarié qui a duré 4-5 ans et j’avais été au bout de cette expérience-là. Mes conditions de départ étaient intéressantes, je n’avais pas encore d’enfant, les facteurs étaient donc réunis pour que j’ose tenter l’aventure. J’ai quitté mon job en juin 2011, je me suis associé avec un ami d’enfance (qui au début a continué son travail initial) et nous avons cherché une idée de projet dans un secteur qui nous plaisait, celui du sport. Sur une quinzaine d’idées, nous en avons retenu une dont le créneau sur le marché était disponible : en 2011, dans un contexte de crise économique, les stades avaient du mal à se remplir.

Les objectifs étaient de cibler de nouveaux clients et de leur offrir de nouveaux services et produits. En décembre 2011, nous avons eu un déclic : le site Vente Privée proposaient des places de stades; nous avons donc compris que ces derniers cherchaient de nouveaux réseaux de distribution permettant l’acquisition de nouveaux clients . Nous avons  réalisé que notre modèle de box s’intégrait dans cette dynamique de distribution alternative de places de match. Les planètes se sont alignées et on s’est dit que c’était le moment d’aller les voir. Ils ont été séduits par le projet, nous avons contacté la Fnac dans la foulée (janvier-février 2012) et en octobre 2012, nous étions dans les rayons.

On a appris beaucoup de choses en peu de temps : créer un produit, le distribuer, mettre en ligne un site internet, négocier avec les distributeurs et les clubs…

Aujourd’hui, nous avons créé le marché et notre offre couvre bien le territoire, sans souffrir de la concurrence. On est dans une phase de second souffle cette année : on a fait évolué le produit, on s’est amélioré dans nos process, on s’est structuré davantage notamment en embauchant encore plus, ce qui nous a permis de doubler le chiffre d’affaire. Le dernier maillon qu’il nous reste à explorer est celui de la notoriété : idéalement, on souhaiterait que nos clients achètent nos box non pas parce qu’ils nous découvrent mais parce qu’ils nous connaissent et qu’ils viennent nous chercher.

 

  1. A quels obstacles avez-vous été confronté ?

Il y a selon moi deux types de personnes : celles qui sont très enthousiastes au sujet de ton projet et qui vont t’aider à avancer, et celles qui n’aiment tellement pas le changement et qui vont par définition te bloquer la porte. Le principal obstacle est la confrontation avec ce type de personnes, qui peuvent avoir un pouvoir de nuisance très fort. Il a fallu batailler, enfoncer des portes durant les 3-4 premières années, avec des interlocuteurs très différents. Le fait d’être en duo nous a évidemment beaucoup aidé, car il y en avait toujours un qui prenait le relai sur l’autre si besoin. On se fait confiance, on travaille à l’instinct et on fait les choses quand on sent que c’est le bon moment, tout en se tenant informés.

 

  1. Comment surpasses-tu tes moments de doute ?

Je n’ai jamais douté de notre produit, en revanche le fait d’échanger à ce sujet nous permet de l’améliorer, de l’affiner. Il faut savoir écouter et argumenter : au début par exemple, certains me disaient que notre idée existait déjà ou que si cela n’existe pas, c’est qu’il n’y a pas de marché; cela aurait pu me faire douter mais je me suis dit qu’offrir des places de foot en cadeau, cela ne pouvait pas être une mauvaise idée.

 

  1. Quest-ce que cela exige ?

Un peu de trésorerie, de la réactivité et de la confiance en son produit, en son concept : on ne connaissait pas notre équilibre économique les trois premières années et il fallait sortir de l’argent sans savoir combien on allait récupérer. On se demandait parfois où cela allait s’arrêter et on était un peu à l’aveuglette, sans filet. C’est clairement une prise de risque qu’on a choisi de prendre, qui n’était pas forcément évidente. Mais on y a cru et c’est ça qui nous a donné l’énergie pour avancer. Nos familles étaient également convaincues par nos projets, et cela n’aurait pas pu se faire sans leur soutien.

 

  1. Quels sont les moments clés dans ta vie qui peuvent expliquer ton choix ?

J’ai toujours voulu monter une boîte et grâce à un plan de départ volontaire de ma précédente entreprise, j’ai pu rassembler les bonnes conditions financières pour me lancer. J’ai senti que c’était maintenant.

 

  1. Quelles sont les valeurs qui guident tes décisions?

L’honnêteté, la justesse envers les autres, la mesure des impacts sur eux liés aux décisions que l’on prend : le bien-être de mon équipe et l’esprit collectif sont essentiels. La mécanique doit être bien huilée, à la fois pour eux et pour le business sur lequel cela a des conséquences positives.

 

  1. Enfant, comment voyais-tu ta vie dadulte ?

Je n’ai pas de vrai souvenir de ça, à part le fait de me voir en star du foot;) En fait, je me suis beaucoup vu entrepreneur en fac d’éco, car on étudiait pas mal les success story entrepreneuriales. Ceux qui arrivaient à révolutionner le monde, à créer des géants sur des trucs évidents.

 

  1. Quelles sont les rencontres qui tont fait le plus avancer dans ta vie professionnelle ?

Certains profs que j’ai eu et mes anciens boss, qui étaient ouverts d’esprit et qui m’ont fait grandir dans leurs réflexions ainsi que dans nos discussions.

 

  1. Quelles sont les leçons que tu as retenues ces dernières années ?

Dans mes précédentes expériences professionnelles (contrôle de gestion), je n’étais pas vraiment en frontal avec mes interlocuteurs. Je me suis donc fait violence pour apprendre à ouvrir toutes les portes. J’ai aussi appris beaucoup de choses et j’ai gagné en confiance en moi. J’ai réalisé l’importance de vivre sa vie et de ne pas reporter à demain ce que tu peux faire aujourd’hui.

 

Pour aller plus loin : 

Site de StadiumBox

Page Facebook de StadiumBox

 

 

 

 

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